Même si cette année particulière marquée par le coronavirus a enregistré au global une baisse des ventes (selon les notaires entre 960 000 et 980 000 contre 1.065 million en 2019), elle reste malgré tout la 3éme meilleure année en termes de volume. Si certaines villes ont connu une baisse de prix significative lors de l’année 2020 comme Rouen (-2.6%), Le Mans (-1.9%) ou encore Amiens (-1.2%), d’autres ont au contraire vu leurs prix augmenter : Rennes (+7.4%), Nîmes (+6.2%), Orléans (+5.7%) …, ce qui représente une augmentation de 2.1% en moyenne sur l’ensemble de l’hexagone.
Mais quelles sont les perspectives pour le marché de l’immobilier en 2021 ?
- Les taux d’intérêt devraient rester bas : la Banque Centrale Européenne a annoncé la prolongation de sa politique accommodante en matière de taux au moins jusqu’en 2022.
- Des conditions d’obtention d’un crédit immobilier plus « légères » : la crise sanitaire a eu des conséquences négatives sur le pouvoir d’achat des français ce qui pourrait impacter leur capacité de financement. Le Haut Conseil de stabilité financière a donc assoupli les conditions d’octroi de crédit immobilier. Il sera de nouveau possible d’emprunter au-delà de 25 ans et le taux maximal d’endettement passera de 33% à 35%.
- Les besoins vont changer : suite à une année marquée par les différentes périodes de confinements qui risquent de se reproduire en 2021 et une augmentation du télétravail, les attentes des français ont évolué. En effet, ils sont en quête de plus d’espace pour travailler dans de bonnes conditions à la maison et plus sur un bout de la table de cuisine. Le télétravail qui s’instaurera sûrement dans les entreprises après la crise sanitaire pour un équilibre entre présentiel et distanciel, pousse les français vivant dans les métropoles vers des envies de périphérie, villes moyennes ou zones rurales. Ils sont également davantage motivés par un désir d’extérieur : jardin, balcon, terrasse, qui est passé d’un critère secondaire à un critère indispensable, surtout suite au premier confinement du printemps que certains ont vécu complétement enfermés dans des appartements.
- Une baisse des prix mais minime : l’augmentation du chômage qui fait suite aux nombreuses faillites à cause de la crise sanitaire pourrait avoir un impact sur les prix. Cependant, grâce au niveau exceptionnellement bas des taux d’intérêt, ce repli ne devrait pas dépasser les 1%.
Même si la demande est en hausse en ce qui concerne l’achat d’un bien individuel et que des démarches ont été mises en place pour faciliter l’obtention d’un crédit immobilier à des taux qui restent bas, il n’y a cependant, aucune certitude sur la possible évolution du marché de l’immobilier en 2021 qui reste dépendant de l’évolution de la pandémie de Covid19.